Les Mystères de Paris

| 4.19 - Mme de Lucenay

 

 

 

XIX

Mme de Lucenay


Mme de Lucenay, assez troublée, s’approcha lentement du bureau du notaire, qui alla quelques pas à sa rencontre.
 
– Qui êtes-vous, madame… et que me voulez-vous ? dit brusquement Jacques Ferrand, dont l’humeur, déjà très-assombrie par les menaces de Sarah, s’était exaspérée aux soupçons fâcheux de M. Charles Robert. D’ailleurs la duchesse était vêtue si modestement que le notaire ne voyait aucune raison pour ne pas la rudoyer. Comme elle hésitait à parler, il reprit durement :
 
– Vous expliquerez-vous enfin, madame ?
 
– Monsieur…, dit-elle d’une voix émue, en tâchant de cacher son visage sous les plis de son voile, monsieur… peut-on vous confier un secret de la plus haute importance ?…
 
– On peut tout me confier, madame ; mais il faut que je sache et que je voie à qui je parle.
 
– Monsieur… cela, peut-être, n’est pas nécessaire… Je sais que vous êtes l’honneur, la loyauté même…
 
– Au fait, madame… au fait, il y a là… quelqu’un qui m’attend… Qui êtes-vous ?
 
– Peu vous importe mon nom, monsieur… Un… de… mes amis… de mes parents, sort de chez vous.
 
– Son nom ?
 
– M. Florestan de Saint-Remy.
 
– Ah ! fit le notaire ; et il jeta sur la duchesse un regard attentif et inquisiteur, et il reprit :
 
– Eh bien ! madame ?
 
– M. de Saint-Remy… m’a tout dit… monsieur…
 
– Que vous a-t-il dit, madame ?
 
– Tout !…
 
– Mais encore…
 
– Mon Dieu ! monsieur… vous le savez bien.
 
– Je sais beaucoup de choses sur M. de Saint-Remy.
 
– Hélas ! monsieur, une chose terrible !…
 
– Je sais beaucoup de choses terribles sur M. de Saint-Remy…
 
– Ah ! monsieur ! il me l’avait bien dit, vous êtes sans pitié…
 
– Pour les escrocs et les faussaires comme lui… oui, je suis sans pitié. Ce Saint-Remy est-il votre parent ? Au lieu de l’avouer, vous devriez en rougir. Venez-vous pleurnicher ici pour m’attendrir ? C’est inutile ; sans compter que vous faites là un vilain métier pour une honnête femme… si vous l’êtes…
 
Cette brutale insolence révolta l’orgueil et le sang patricien de la duchesse. Elle se redressa, rejeta son voile en arrière ; alors, l’attitude altière, le regard impérieux, la voix ferme, elle dit :
 
– Je suis la duchesse de Lucenay… monsieur…
 
Cette femme prit alors un si grand air, son aspect devint si imposant, que le notaire, dominé, charmé, recula tout interdit, ôta machinalement le bonnet de soie noire qui couvrait son crâne et salua profondément.
 
Rien n’était, en effet, plus gracieux et plus fier que le visage et la tournure de Mme de Lucenay ; elle avait pourtant alors trente ans bien sonnés, une figure pâle et un peu fatiguée ; mais aussi elle avait de grands yeux bruns étincelants et hardis, de magnifiques cheveux noirs, le nez fin et arqué, la lèvre rouge et dédaigneuse, le teint éclatant, les dents éblouissantes, la taille haute et mince, souple et pleine de noblesse, « une démarche de déesse sur les nuées », comme dit l’immortel Saint-Simon.
 
Avec un œil de poudre et le grand habit du XVIIIe siècle, Mme de Lucenay eût représenté au physique et au moral une de ces libertines[1] duchesses de la Régence qui mettaient à la fois tant d’audace, d’étourderie et de séduisante bonhomie dans leurs nombreuses amours, qui s’accusaient de temps à autre de leurs erreurs avec tant de franchise et de naïveté que les plus rigoristes disaient en souriant : « Sans doute elle est bien légère, bien coupable ; mais elle est si bonne, si charmante ! Elle aime ses amants avec tant de dévouement, de passion… de fidélité… tant qu’elle les aime… qu’on ne saurait trop lui en vouloir. Après tout, elle ne damne qu’elle-même, et elle fait tant d’heureux ! »
 
Sauf la poudre et les grands paniers, telle était aussi Mme de Lucenay lorsque de sombres préoccupations ne l’accablaient pas.
 
Elle était entrée chez le notaire en timide bourgeoise… elle se montra tout à coup grande dame altière, irritée. Jamais Jacques Ferrand n’avait de sa vie rencontré une femme d’une beauté si insolente, d’une tournure à la fois si noble et si hardie.
 
Le visage un peu fatigué de la duchesse, ses beaux yeux entourés d’une imperceptible auréole d’azur, ses narines roses fortement dilatées, annonçaient une de ces natures ardentes que les hommes peu platoniques adorent avec autant d’ivresse que d’emportement. Quoique vieux, laid, ignoble, sordide, Jacques Ferrand était autant qu’un autre capable d’apprécier le genre de beauté de Mme de Lucenay.
 
Sa haine et sa rage contre M. de Saint-Remy s’augmentaient de l’admiration brutale que lui inspirait sa fière et belle maîtresse ; le Jacques Ferrand, rongé de toutes sortes de fureurs contenues, se disait avec rage que ce gentilhomme faussaire, qu’il avait presque forcé de s’agenouiller devant lui en le menaçant des assises, inspirait un tel amour à cette grande dame qu’elle risquait une démarche qui pouvait la perdre. À ces pensées, le notaire sentit renaître son audace un moment paralysée. La haine, l’envie, une sorte de ressentiment farouche et brûlant, allumèrent dans son regard, sur son front et sur sa joue, les feux des plus honteuses, des plus méchantes passions.
 
Voyant Mme de Lucenay sur le point d’entamer un entretien si délicat, il s’attendait de sa part à des détours, à des tempéraments.
 
Quelle fut sa stupeur ! Elle lui parla avec autant d’assurance et de hauteur que s’il se fût agi de la chose la plus naturelle du monde, et comme si devant un homme de son espèce elle n’avait aucun souci de la réserve et des convenances qu’elle eût certainement gardées avec ses pareils à elle.
 
En effet, l’insolente grossièreté du notaire, en la blessant au vif, avait forcé Mme de Lucenay de sortir du rôle humble et implorant qu’elle avait pris d’abord à grand-peine ; revenue à son caractère, elle crut au-dessous d’elle de descendre jusqu’à la moindre réticence devant ce griffonneur d’actes.
 
Spirituelle, charitable et généreuse, pleine de bonté, de dévouement et de cœur, malgré ses fautes, mais fille d’une mère qui, par sa révoltante immoralité, avait trouvé moyen d’avilir jusqu’à la noble et sainte infortune de l’émigration, Mme de Lucenay, dans son naïf mépris de certaines races, eût dit comme cette impératrice romaine qui se mettait au bain devant un esclave : « Ce n’est pas un homme. »
 
M’sieu le notaire, dit donc résolument la duchesse à Jacques Ferrand, M. de Saint-Remy est un de mes amis ; il m’a confié l’embarras où il se trouve par l’inconvénient d’une double friponnerie dont il est victime… Tout s’arrange avec de l’argent : combien faut-il pour terminer ces misérables tracasseries ?…
 
Jacques Ferrand restait abasourdi de cette façon cavalière et délibérée d’entrer en matière.
 
– On demande cent mille francs ! reprit-il d’un ton bourru, après avoir surmonté son étonnement.
 
– Vous aurez vos cent mille francs… et vous enverrez tout de suite ces mauvais papiers à M. de Saint-Remy.
 
– Où sont les cent mille francs, madame la duchesse ?
 
– Est-ce que je ne vous ai pas dit que vous les auriez, monsieur ?
 
– Il les faut demain avant midi, madame ; sinon la plainte en faux sera déposée au parquet.
 
– Eh bien ! donnez cette somme, je vous en tiendrai compte ; quant à vous je vous payerai bien…
 
– Mais, madame, il est impossible…
 
– Vous ne me direz pas, je crois, qu’un notaire comme vous ne trouve pas cent mille francs du jour au lendemain.
 
– Et sur quelles garanties, madame ?
 
– Qu’est-ce que cela veut dire ? Expliquez-vous.
 
– Qui me répondra de cette somme ?
 
– Moi.
 
– Mais… madame…
 
– Faut-il vous dire que j’ai une terre de quatre-vingt mille livres de rente à quatre lieues de Paris ?… Ça peut suffire, je crois, pour ce que vous appelez des garanties ?
 
– Oui, madame, moyennant inscription hypothécaire.
 
– Qu’est-ce encore que ce mot-là ? Quelque formalité sans doute… Faites, monsieur, faites…
 
– Un tel acte ne peut pas être dressé avant quinze jours, et il faut le consentement de M. votre mari, madame.
 
– Mais cette terre m’appartient, à moi, à moi seule, dit impatiemment la duchesse.
 
– Il m’importe, madame ; vous êtes en puissance de mari, et les actes hypothécaires sont très-longs et très-minutieux.
 
– Mais encore une fois, monsieur, vous ne me ferez pas accroire qu’il soit si difficile de trouver cent mille francs en deux heures.
 
– Alors, madame, adressez-vous à votre notaire habituel, à vos intendants… Quant à moi, ça m’est impossible.
 
– J’ai des raisons, monsieur, pour tenir ceci secret, dit Mme de Lucenay avec hauteur. Vous connaissez les fripons qui veulent rançonner M. de Saint-Remy ; c’est pour cela que je m’adresse à vous…
 
– Votre confiance m’honore infiniment, madame ; mais je ne puis faire ce que vous me demandez.
 
– Vous n’avez pas cette somme ?
 
– J’ai beaucoup plus que cette somme en billets de banque ou en bel et bon or… ici, dans ma caisse.
 
– Oh ! que de paroles !… Est-ce ma signature que vous voulez… Je vous la donne, finissons…
 
– En admettant, madame, que vous fussiez Mme de Lucenay…
 
– Venez dans une heure à l’hôtel de Lucenay, monsieur. Je signerai chez moi ce qu’il faudra signer.
 
– M. le duc signera-t-il aussi ?
 
– Je ne comprends pas, monsieur…
 
– Votre signature seule est sans valeur pour moi, madame. Jacques Ferrand jouissait avec de cruelles délices de la douloureuse impatience de la duchesse, qui, sous cette apparence de sang-froid et de dédain, cachait de pénibles angoisses.
 
Elle était pour le moment à bout de ses ressources. La veille, son joaillier lui avait avancé une somme considérable sur ses pierreries, dont quelques-unes avaient été confiées à Morel le lapidaire. Cette somme avait servi à payer les lettres de change de M. de Saint-Remy, à désarmer d’autres créanciers ; M. Dubreuil, le fermier d’Arnouville, était en avance de plus d’une année de fermage, et d’ailleurs le temps manquait ; malheureusement encore pour Mme de Lucenay, deux de ses amis, auxquels elle aurait pu recourir dans une situation extrême, étaient alors absents de Paris. À ses yeux, le vicomte était innocent du faux ; il s’était dit, et elle l’avait cru, dupe de deux fripons ; mais sa position n’en était pas moins terrible. Lui accusé, lui traîné en prison !… Alors même qu’il prendrait la fuite, son nom en serait-il moins déshonoré par un soupçon pareil ?
 
À ces terribles pensées, Mme de Lucenay frémissait de terreur… Elle aimait aveuglément cet homme à la fois si misérable et doué de si profondes séductions ; sa passion pour lui était une de ces passions désordonnées que les femmes de son caractère et de son organisation ressentent ordinairement lorsque la première fleur de leur jeunesse est passée et qu’elles atteignent la maturité de l’âge.
 
Jacques Ferrand épiait attentivement les moindres mouvements de la physionomie de Mme de Lucenay, qui lui semblait de plus en plus belle et attrayante. Son admiration haineuse et contrainte augmentait d’ardeur, il éprouvait un âcre plaisir à tourmenter par ses refus cette femme, qui ne pouvait avoir pour lui que dégoût et mépris.
 
Celle-ci se révoltait à la pensée de dire au notaire un mot qui pût ressembler à une prière : pourtant c’est en reconnaissant l’inutilité d’autres tentatives qu’elle avait résolu de s’adresser à lui, cet homme seul pouvant sauver M. de Saint-Remy. Elle reprit :
 
– Puisque vous possédez la somme que je vous demande, monsieur, et qu’après tout ma garantie est suffisante, pourquoi me refusez-vous ?
 
– Parce que les hommes ont leurs caprices comme les femmes, madame.
 
– Mais encore quel est ce caprice, qui vous fait agir contre vos intérêts ? Car, je vous le répète, faites les conditions, monsieur… quelles qu’elles soient, je les accepte !
 
– Vous accepteriez toutes les conditions, madame ? dit le notaire avec une expression singulière.
 
– Toutes !… deux, trois, quatre mille francs, plus si vous voulez ! car, tenez, je vous le dis, ajouta franchement la duchesse d’un ton presque affectueux, je n’ai de ressource qu’en vous, monsieur, qu’en vous seul !… Il me serait impossible de trouver ailleurs ce que je vous demande pour demain… et il le faut… vous entendez !… il le faut absolument. Aussi, je vous le répète, quelle que soit la condition que vous mettiez à ce service, je l’accepte, rien ne me coûtera… rien…
 
La respiration du notaire s’embarrassait, ses tempes battaient, son front devenait pourpre ; heureusement, les verres de ses lunettes éteignaient la flamme impure de ses prunelles ; un nuage ardent s’étendait sur sa pensée ordinairement si claire et si froide ; sa raison l’abandonna. Dans son ignoble aveuglement, il interpréta les derniers mots de Mme de Lucenay d’une manière indigne ; il entrevit vaguement, à travers son intelligence obscurcie, une femme hardie comme quelques femmes de l’ancienne cour, une femme poussée à bout par la crainte du déshonneur de celui qu’elle aimait, et peut-être capable des plus abominables sacrifices pour le sauver. Cela était plus stupide qu’infâme à penser ; mais, nous l’avons dit, quelquefois Jacques Ferrand devenait tigre ou loup, alors la bête l’emportait sur l’homme.
 
Il se leva brusquement et s’approcha de Mme de Lucenay.
 
Celle-ci, interdite, se leva comme lui et le regarda fort étonnée.
 
– Rien ne vous coûtera ! s’écria-t-il d’une voix tremblante et entrecoupée en s’approchant encore de la duchesse. Eh bien ! cette somme je vous la prêterai à une condition, à une seule condition… et je vous jure que… Il ne put achever sa déclaration.
 
Par une de ces contradictions bizarres de la nature humaine, à la vue des traits hideusement enflammés de M. Ferrand, aux pensées étranges et grotesques que soulevèrent ses prétentions amoureuses dans l’esprit de Mme de Lucenay, qui les devina, celle-ci, malgré ses inquiétudes, ses angoisses, partit d’un éclat de rire si franc, si fou, si éclatant, que le notaire recula stupéfait.
 
Puis, sans lui laisser le temps de prononcer une parole, la duchesse s’abandonna de plus en plus à son hilarité croissante, rabaissa son voile et, entre deux redoublements d’éclats de rire, elle dit au notaire, bouleversé par la haine, la rage et la fureur :
 
– J’aime encore mieux, franchement, demander ce service à M. de Lucenay.
 
Puis elle sortit, en continuant de rire si fort, que, la porte de son cabinet fermée, le notaire l’entendait encore.
 
Jacques Ferrand ne revint à la raison que pour maudire amèrement son imprudence. Pourtant peu à peu il se rassura en songeant qu’après tout la duchesse ne pouvait parler de cette aventure sans se compromettre gravement.
 
Néanmoins la journée était pour lui mauvaise. Il était plongé dans de noires pensées lorsque la porte dérobée de son cabinet s’ouvrit, et Mme Séraphin entra tout émue.
 
– Ah ! Ferrand ! s’écria-t-elle en joignant les mains, vous aviez bien raison de dire que nous serions peut-être un jour perdus pour l’avoir laissée vivre.
 
– Qui ?
 
– Cette maudite petite fille.
 
– Comment ?
 
– Une femme borgne que je ne connaissais pas, et à qui Tournemine avait livré la petite pour nous débarrasser, il y a quatorze ans, quand on l’a eu fait passer pour morte… Ah ! mon Dieu ! qui aurait cru cela !…
 
– Parle donc !… parle donc !…
 
– Cette femme borgne vient de venir… Elle était en bas tout à l’heure… Elle m’a dit qu’elle savait que c’était moi qui avais livré la petite.
 
– Malédiction ! qui a pu le lui dire ?… Tournemine… est aux galères…
 
– J’ai tout nié, en traitant cette borgnesse de menteuse. Mais, bah ! elle soutient qu’elle a retrouvé cette petite fille, qui est grande maintenant ; qu’elle sait où elle est, et qu’il ne tient qu’à elle de tout découvrir… de tout dénoncer…
 
– Mais l’enfer est donc aujourd’hui déchaîné contre moi ! s’écria le notaire dans un accès de rage qui le rendit hideux.
 
– Mon Dieu ! que dire à cette femme ? Que lui promettre pour la faire taire ?
 
– A-t-elle l’air heureuse ?
 
– Comme je la traitais de mendiante, elle m’a fait sonner son cabas ; il y avait de l’argent dedans.
 
– Et elle sait où est maintenant cette jeune fille ?
 
– Elle affirme le savoir…
 
« Et c’est la fille de la comtesse Sarah Mac-Gregor, se dit le notaire avec stupeur. Et tout à l’heure elle m’offrait tant pour dire que sa fille n’était pas morte !… Et cette fille vit… je pourrais la lui rendre !… Oui, mais ce faux en acte de décès ! Si on fait une enquête, je suis perdu ! Ce crime peut mettre sur la voie des autres. »
 
Après un moment de silence, il dit à Mme Séraphin :
 
– Cette borgnesse sait où est cette jeune fille ?
 
– Oui.
 
– Et cette femme doit revenir ?
 
– Demain.
 
– Écris à Polidori qu’il vienne me trouver ce soir, à neuf heures.
 
– Est-ce que vous voudriez vous défaire de la jeune fille… et de la vieille ?… Ce serait beaucoup en une fois, Ferrand !
 
– Je te dis d’écrire à Polidori d’être ici ce soir à neuf heures !
 
 
À la fin de ce jour, Rodolphe dit à Murph, qui n’avait pu pénétrer chez le notaire :
 
– Que M. de Graün fasse partir un courrier à l’instant même… Il faut que Cecily soit à Paris dans six jours…
 
– Encore cette infernale diablesse ? L’exécrable femme du pauvre David, aussi belle qu’elle est infâme !… À quoi bon, monseigneur ?…
 
– À quoi bon, sir Walter Murph ?… Dans un mois vous demanderez cela au notaire Jacques Ferrand.
 


[1] Alors libertinage signifiait indépendance de caractère, insouciance du qu’en-dira-t-on.