Les Mystères de Paris

| 4.20 - Dénonciation

 

 

 

XX

Dénonciation


Le jour de l’enlèvement de Fleur-de-Marie par la Chouette et par le Maître d’école, un homme à cheval était arrivé, vers dix heures du soir, à la métairie de Bouqueval, venant, disait-il, de la part de M. Rodolphe, rassurer Mme Georges sur la disparition de sa jeune protégée, qui lui serait ramenée d’un jour à l’autre. Pour plusieurs raisons très-importantes, ajoutait cet homme, M. Rodolphe priait Mme Georges, dans le cas où elle aurait quelque chose à lui demander, de ne pas lui écrire à Paris, mais de remettre une lettre à l’exprès, qui s’en chargerait.
 
Cet émissaire appartenait à Sarah.
 
Par cette ruse, elle tranquillisait Mme Georges et retardait ainsi de quelques jours le moment où Rodolphe apprendrait l’enlèvement de la Goualeuse.
 
Dans cet intervalle, Sarah espérait forcer le notaire Jacques Ferrand à favoriser l’indigne supercherie (la supposition d’enfant) dont nous avons parlé.
 
Ce n’était pas tout…
 
Sarah voulait aussi se débarrasser de Mme d’Harville, qui lui inspirait des craintes sérieuses, et qu’une fois déjà elle eût perdue sans la présence d’esprit de Rodolphe.
 
Le lendemain du jour où le marquis avait suivi sa femme dans la maison de la rue du Temple, Tom s’y rendit, fit facilement jaser Mme Pipelet, et apprit qu’une jeune dame, sur le point d’être surprise par son mari, avait été sauvée grâce à l’adresse d’un locataire de la maison nommé M. Rodolphe.
 
Instruite de cette circonstance, Sarah ne possédant aucune preuve matérielle des rendez-vous que Clémence avait donnés à M. Charles Robert, Sarah conçut un autre plan odieux : il se réduisait encore à envoyer l’écrit anonyme suivant à M. d’Harville, afin d’amener une rupture complète entre Rodolphe et le marquis, ou du moins de jeter dans l’âme de ce dernier des soupçons assez violents pour qu’il défendît à sa femme de recevoir jamais le prince.
 
Cette lettre était ainsi conçue :
 
« On vous a indignement joué ; l’autre jour votre femme, avertie que vous la suiviez, a imaginé un prétexte de bienfaisance imaginaire : elle allait à un rendez-vous chez un très-auguste personnage qui a loué dans la maison de la rue du Temple une chambre au quatrième étage, sous le nom de Rodolphe. Si vous doutez de ces faits, si bizarres qu’ils vous paraissent, allez rue du Temple, n° 17 ; informez-vous, dépeignez les traits de l’auguste personnage dont on vous parle, et vous reconnaîtrez facilement que vous êtes le mari le plus crédule et le plus débonnaire qui ait jamais été souverainement trompé. Ne négligez pas cet avis… sinon l’on pourrait croire que vous êtes aussi par trop… l’ami du prince. »
 
Ce billet fut mis à la poste sur les cinq heures par Sarah, le jour de son entretien avec le notaire.
 
Ce même jour, après avoir recommandé à M. de Graün de hâter le plus possible l’arrivée de Cecily à Paris, Rodolphe sortit le soir pour aller faire une visite à Mme l’ambassadrice de *** ; il devait ensuite se rendre chez Mme d’Harville pour lui annoncer qu’il avait trouvé une intrigue charitable digne d’elle.
 
Nous conduirons le lecteur chez Mme d’Harville. On verra, par l’entretien suivant, que cette jeune femme, en se montrant généreuse et compatissante envers son mari, qu’elle avait jusqu’alors traité avec une froideur extrême, suivait déjà les nobles conseils de Rodolphe.
 
Le marquis et sa femme sortaient de table ; la scène se passait dans le petit salon dont nous avons parlé, l’expression des traits de Clémence était affectueuse et douce, M. d’Harville semblait moins triste que d’habitude.
 
Hâtons-nous de dire que le marquis n’avait pas encore reçu la nouvelle et infâme lettre anonyme de Sarah.
 
– Que faites-vous ce soir ? dit-il machinalement à sa femme.
 
– Je ne sortirai pas… Et vous-même, que faites-vous ?
 
– Je ne sais…, répondit-il avec un soupir ; le monde m’est insupportable… je passerai cette soirée… comme tant d’autres soirées… seul.
 
– Pourquoi seul ?… puisque je ne sors pas.
 
M. d’Harville regarda sa femme avec surprise.
 
– Sans doute… mais…
 
– Eh bien ?
 
– Je sais que vous préférez souvent la solitude lorsque vous n’allez pas dans le monde…
 
– Oui, mais comme je suis très-capricieuse, dit Clémence en souriant, aujourd’hui j’aimerais beaucoup à partager ma solitude avec vous… si cela vous était agréable.
 
– Vraiment ? s’écria M. d’Harville avec émotion. Que vous êtes aimable, d’aller ainsi au-devant d’un désir que je n’osais vous témoigner !
 
– Savez-vous, mon ami, que votre étonnement a presque l’air d’un reproche ?
 
– Un reproche… ? Oh ! non, non ; mais après mes injustes et cruels soupçons de l’autre jour, vous trouver si bienveillante, c’est, je l’avoue, une surprise pour moi, mais la plus douce des surprises.
 
– Oublions le passé, dit-elle à son mari avec un sourire d’une douceur angélique.
 
– Clémence, le pourrez-vous jamais ! répondit-il tristement, n’ai-je pas osé vous soupçonner ?… Vous dire à quelles extrémités m’aurait poussé une aveugle jalousie… mais qu’est-ce que cela, auprès d’autres torts plus grands, plus irréparables ?
 
– Oublions le passé, vous dis-je, reprit Clémence en contenant une émotion pénible.
 
– Qu’entends-je ?… Ce passé-là aussi, vous pourriez l’oublier ?…
 
– Je l’espère…
 
– Il serait vrai ! Clémence… vous seriez assez généreuse ! Mais non, non, je ne puis croire à un pareil bonheur ; j’y avais renoncé pour toujours.
 
– Vous aviez tort, vous le voyez.
 
– Quel changement, mon Dieu ! Est-ce un rêve ?… Oh dites-moi que je ne me trompe pas…
 
– Non… vous ne vous trompez pas…
 
– En effet, votre regard est moins froid… votre voix presque émue.
 
– Oh ! dites ! est-ce donc bien vrai ?… Ne suis-je pas le jouet d’une illusion ?
 
– Non… car moi aussi j’ai besoin de pardon…
 
– Vous ?
 
– Souvent ! N’ai-je pas été à votre égard dure, peut-être même cruelle ? Ne devais-je pas songer qu’il vous aurait fallu un rare courage, une vertu plus qu’humaine, pour agir autrement que vous ne l’avez fait ? Isolé, malheureux… comment résister au désir de chercher quelques consolations dans un mariage qui vous plaisait ?… Hélas ! quand on souffre, on est si disposé à croire à la générosité des autres… Votre tort a été jusqu’ici de compter sur la mienne… Eh bien ! désormais, je tâcherai de vous donner raison.
 
– Oh ! parlez… parlez encore, dit M. d’Harville les mains jointes, dans une sorte d’extase.
 
– Nos exigences sont à jamais liées l’une à l’autre… Je ferai tous mes efforts pour vous rendre la vie moins amère.
 
– Mon Dieu !… Mon Dieu !… Clémence, est-ce vous que j’entends ?…
 
– Je vous en prie, ne vous étonnez pas ainsi… Cela me fait mal… c’est une censure amère de ma conduite passée… Qui donc vous plaindrait, qui donc vous tendrait une main amie et secourable… si ce n’est moi ?… Une bonne inspiration m’est venue… J’ai réfléchi, bien réfléchi, sur le passé, sur l’avenir. J’ai reconnu mes torts, et j’ai trouvé, je crois, le moyen de les réparer…
 
– Vos torts, pauvre femme ?
 
– Oui, je devais le lendemain de mon mariage en appeler à votre loyauté, et vous demander franchement de nous séparer…
 
– Ah ! Clémence !… pitié !… pitié !…
 
– Sinon, puisque j’acceptais ma position, il me fallait l’agrandir par le dévouement, au lieu d’être pour vous un reproche incessant par ma froideur hautaine et silencieuse. Je devais tâcher de vous consoler d’un effroyable malheur, ne me souvenir que de votre infortune. Peu à peu je me serais attachée à mon œuvre de commisération ; en raison même des soins, peut-être des sacrifices qu’elle m’eût coûtés, votre reconnaissance m’eût récompensée, et alors… Mais, mon Dieu ! qu’avez-vous ?… Vous pleurez !
 
– Oui, je pleure, je pleure avec délices : vous ne savez pas tout ce que vos paroles remuent en mois d’émotions nouvelles… Oh ! Clémence ! laissez-moi pleurer !… Jamais plus qu’en ce moment je n’ai compris à quel point j’ai été coupable en vous enchaînant à ma triste vie !
 
– Et jamais, moi, je ne me suis sentie plus décidée au pardon. Ces douces larmes que vous versez me font connaître un bonheur que j’ignorais. Courage donc, mon ami ! courage ! À défaut d’une vie radieuse et fortunée, cherchons notre satisfaction dans l’accomplissement des devoirs sérieux que le sort nous impose. Soyons-nous indulgents l’un à l’autre ; si nous faiblissons, regardons le berceau de notre fille, concentrons sur elle toutes nos affections, et nous aurons encore quelques joies mélancoliques et saintes.
 
– Un ange… c’est un ange !… s’écria M. d’Harville en joignant les mains et en contemplant sa femme avec une admiration passionnée. Oh ! vous ne savez pas le bien et le mal que vous me faites, Clémence ! Vous ne savez pas que vos plus dures paroles d’autrefois, que vos reproches les plus amers, hélas ! les plus mérités, ne m’ont jamais autant accablé que cette mansuétude adorable, que cette résignation généreuse… Et pourtant, malgré moi, vous me faites renaître à l’espérance. Vous ne savez pas l’avenir que j’ose entrevoir…
 
– Et vous pouvez avoir une foi aveugle et entière dans ce que je vous dis, Albert. Cette résolution, je la prends fermement ; je n’y manquerai jamais, je vous le jure. Plus tard même je pourrai vous donner de nouvelles garanties de ma parole…
 
– Des garanties ! s’écria M. d’Harville de plus en plus exalté par un bonheur si peu prévu, des garanties ! En ai-je besoin ? Votre regard, votre accent, cette divine expression de bonté qui vous embellit encore, les battements, les ravissements de mon cœur, tout cela ne me prouve-t-il pas que vous dites vrai ? Mais vous le savez, Clémence, l’homme est insatiable dans ses vœux, ajouta le marquis en se rapprochant du fauteuil de sa femme. Vos nobles et touchantes paroles me donnent le courage, l’audace d’espérer… d’espérer le ciel, oui, d’espérer ce qu’hier encore je regardais comme un rêve insensé !…
 
– Expliquez-vous, de grâce !… dit Clémence un peu inquiète de ces paroles passionnées de son mari.
 
– Eh bien ! oui…, s’écria-t-il en saisissant la main de sa femme, oui, à force de tendresse, de soins, d’amour… entendez-vous, Clémence ?… à force d’amour… j’espère me faire aimer de vous !… Non d’une affection pâle et tiède… mais d’une affection ardente, comme la mienne… Oh ! vous ne la connaissez pas, cette passion !… Est-ce que j’osais vous en parler seulement ?… Vous vous montriez toujours si glaciale envers moi… jamais un mot de bonté… jamais une de ces paroles… qui tout à l’heure m’ont fait pleurer… qui maintenant me rendent ivre de bonheur… Et ce bonheur, je le mérite… je vous ai toujours tant aimée ! Et j’ai tant souffert… sans vous le dire ! Ce chagrin qui me dévorait… c’était cela !… Oui, mon horreur du monde… mon caractère sombre, taciturne, c’était cela… Figurez-vous donc aussi… avoir dans sa maison une femme adorable et adorée, qui est la vôtre ; une femme que l’on désire avec tous les emportements d’un amour contraint… et être à jamais condamné par elle à de solitaires et brûlantes insomnies… Oh non, vous ne savez pas mes larmes de désespoir, mes fureurs insensées ! Je vous assure que cela vous eût touchée… Mais, que dis-je ? Cela vous a touchée… vous avez deviné mes tortures, n’est-ce pas ?… Vous en aurez pitié… La vue de votre ineffable beauté, de vos grâces enchanteresses, ne sera plus mon bonheur et mon supplice de chaque jour… Oui, ce trésor que je regarde comme mon bien le plus précieux… ce trésor qui m’appartient et que je ne possédais pas… ce trésor sera bientôt à moi… Oui, mon cœur, ma joie, mon ivresse, tout me le dit… n’est-ce pas, mon amie… ma tendre amie ?
 
En disant ces mots, M. d’Harville couvrit la main de sa femme de baisers passionnés.
 
Clémence, désolée de la méprise de son mari, ne put s’empêcher, dans un premier mouvement de répugnance, presque d’effroi, de retirer brusquement sa main.
 
Sa physionomie exprima trop clairement ses ressentiments pour que M. d’Harville pût s’y tromper.
 
Ce coup fut pour lui terrible.
 
Ses traits prirent alors une expression déchirante : Mme d’Harville lui tendit vivement la main et s’écria :
 
– Albert, je vous le jure, je serai pour vous la plus dévouée des amies, la plus tendre des sœurs… mais rien de plus… Pardon, pardon… si malgré moi mes paroles vous ont donné des espérances que je ne puis jamais réaliser !
 
– Jamais ?… s’écria M. d’Harville en attachant sur sa femme un regard suppliant, désespéré.
 
– Jamais !… répondit Clémence.
 
Ce seul mot, l’accent de la jeune femme, révélaient une résolution irrévocable.
 
Clémence, ramenée à de nobles résolutions par l’influence de Rodolphe, était fermement décidée à entourer M. d’Harville des soins les plus touchants ; mais elle se sentait incapable d’éprouver jamais de l’amour pour lui.
 
Une impression plus inexorable encore que l’effroi, que le mépris, que la haine, éloignait pour toujours Clémence de son mari…
 
C’était une répugnance… invincible.
 
Après un moment de douloureux silence, M. d’Harville passa la main sur ses yeux humides et dit à sa femme, avec une amertume navrante :
 
– Pardon… de m’être trompé… pardon de m’être ainsi abandonné à une espérance insensée…
 
Puis, après un nouveau silence, il s’écria :
 
– Ah ! je suis bien malheureux !…
 
– Mon ami, lui dit doucement Clémence, je ne voudrais pas vous faire de reproches ; pourtant… comptez-vous donc pour rien ma promesse d’être pour vous la plus tendre des sœurs ? Vous devrez à l’amitié dévouée des soins que l’amour ne pourrait vous donner… Espérez… espérez des jours meilleurs… Jusqu’ici vous m’avez trouvée presque indifférente à vos chagrins ; vous verrez combien j’y saurai compatir, et quelles consolations vous trouverez dans mon affection.
 
Un valet de chambre entra et dit à Clémence :
 
– Son Altesse monseigneur le grand-duc de Gerolstein fait demander à Mme la marquise si elle peut le recevoir.
 
Clémence interrogea son mari du regard.
 
M. d’Harville, reprenant son sang-froid, dit à sa femme :
 
– Mais sans doute.
 
Le valet de chambre sortit.
 
– Pardon, mon ami, reprit Clémence, mais je n’avais pas défendu ma porte… il y a d’ailleurs longtemps que vous n’avez vu le prince ; il sera heureux de vous trouver ici.
 
– J’aurai aussi beaucoup de plaisir à le voir, dit M. d’Harville. Pourtant, je vous l’avoue, en ce moment, je suis si troublé que j’aurais préféré recevoir sa visite un autre jour…
 
– Je le comprends… Mais que faire ?… Le voici…
 
Au même instant on annonçait Rodolphe.
 
– Je suis mille fois heureux, madame, d’avoir l’honneur de vous rencontrer, dit Rodolphe ; et je m’applaudis doublement de ma bonne fortune, puisqu’elle me procure aussi le plaisir de vous voir, mon cher Albert, ajouta-t-il en se retournant vers le marquis, dont il serra cordialement la main.
 
– Il y a en effet, bien longtemps, monseigneur, que je n’ai eu l’honneur de vous présenter mes hommages.
 
– Et à qui la faute, monsieur l’invisible ? La dernière fois que je suis venu faire ma cour à Mme d’Harville, je vous ai demandé, vous étiez absent. Voilà plus de trois semaines que vous m’oubliez ; c’est très-mal…
 
– Soyez sans pitié, monseigneur, dit Clémence en souriant ; M. d’Harville est d’autant plus coupable qu’il a pour Votre Altesse le dévouement le plus profond, et qu’il pourrait en faire douter par sa négligence.
 
– Eh bien ! voyez ma vanité, madame ; quoi que puisse faire d’Harville, il me sera toujours impossible de douter de son affection mais je ne devrais pas dire cela… je vais l’encourager dans ses semblants d’indifférence.
 
– Croyez, monseigneur, que quelques circonstances imprévues m’ont seules empêché de profiter plus souvent de vos bontés pour moi…
 
– Entre nous, mon cher Albert, je vous crois un peu trop platonique en amitié ; bien certain qu’on vous aime, vous ne tenez pas beaucoup à donner ou à recevoir des preuves d’attachement.
 
Par un manque d’étiquette dont Mme d’Harville ressentit une légère contrariété, un valet de chambre entra, apportant une lettre au marquis.
 
C’était la dénonciation anonyme de Sarah, qui accusait le prince d’être l’amant de Mme d’Harville.
 
Le marquis, par déférence pour le prince, repoussa de la main le petit plateau d’argent que le domestique lui présentait et dit à demi-voix :
 
– Plus tard… plus tard…
 
– Mon cher Albert, dit Rodolphe du ton le plus affectueux, faites-vous de ces façons avec moi ?
 
– Monseigneur…
 
– Avec la permission de Mme d’Harville, je vous en prie… lisez cette lettre…
 
– Je vous assure, monseigneur, que je n’ai aucun empressement.
 
– Encore une fois, Albert, lisez donc cette lettre !
 
– Mais… monseigneur…
 
– Je vous en prie… Je le veux…
 
– Puisque Son Altesse l’exige…, dit le marquis en prenant la lettre sur le plateau…
 
– Certainement j’exige que vous me traitiez en ami.
 
Puis, se tournant vers la marquise pendant que M. d’Harville décachetait la lettre fatale, dont Rodolphe ne pouvait imaginer le contenu, il ajouta en souriant :
 
– Quel triomphe pour-vous, madame, de faire toujours céder cette volonté si opiniâtre !
 
M. d’Harville s’approcha d’un des candélabres de la cheminée et ouvrit la lettre de Sarah.
 
Fin de la quatrième partie